Notions de sensitométrie |
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Caractéristiques sensitométriques du papier photographique |
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Elles diffèrent nécessairement de celles de l'émulsion négative, mais les quelques principes de sensitométrie évoqués au niveau du négatif restent valables au tirage. Comme les films négatifs, les papiers photographiques sont constitués d'un support recouvert d'une émulsion sensible où les différentes luminations de l'image du négatif induisent les densités de l'épreuve. On peut donc comparer le tirage à une prise de vue et – de la même façon – représenter graphiquement la relation log H / densité. |
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La courbe caractéristique de l'émulsion positive : une pente très prononcée Bien qu'ayant aussi la forme d'un S allongé, la courbe caractéristique du papier a – contrairement à celle du négatif – une partie rectiligne médiale étendue et une pente très prononcée (figure 1). Le petit calcul du tableau 1, surtout théorique, est simplement destiné à nous faire comprendre la raison d'un CCD (1) plus élevé pour le positif. Nous avons considéré un sujet de contraste moyen (1,80), un effet de flare moyen à la prise de vue et, pour le négatif, un CCD de 0,50. Afin de disposer d'une grande latitude d'exposition, le CCD du négatif reste toujours inférieur à 1, ce qui a pour conséquence une perte de contraste. La valeur de contraste de l'image du sujet 1,50 tombe à 0,75 pour le négatif. Négligeons les effets de flare et Callier au tirage. Puisque l'on désire habituellement sur l'épreuve un contraste maximum – disons, d'une valeur de 1,50 pour un papier brillant –, il est facile de déterminer le CCD du positif par la formule suivante qui ressemble beaucoup à celle utilisée pour le calcul du CCD du négatif : contraste de l'épreuve / contraste de l'image du négatif = 1,50 / 0,75 = 2. Ainsi, le CCD du positif est beaucoup plus élevé que celui du négatif. Sa valeur peut aller jusqu'à 3 et même au-delà. |
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Tableau 1 : Le CCD du positif est toujours plus élevé que celui du négatif. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Latitude d'exposition réduite C'est la conséquence logique de la pente très prononcée de la courbe du papier photographique. La latitude d'exposition définit l'intervalle des luminations que le papier photographique est capable d'enregistrer dans la portion utile de sa courbe. Notons que la portion utile comprend la région centrale rectiligne mais aussi une grande partie des régions curvilignes de la courbe du papier (figure 1). La latitude d'exposition est également appelée étendue utile et plus couramment gradation utile ou simplement gradation. |
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Stabilisation obligatoire de la courbe à sa pente maximum Au niveau du positif, il s'agit avant tout de satisfaire l'œil de l'observateur. Les détails dans les ombres et les hautes lumières ne suffisent pas. On souhaite aussi une densité suffisamment élevée pour les ombres (des ombres grisâtres sont en effet inesthétiques) et une densité proche de D min. pour les hautes lumières, ce qui signifie, répétons-le, un contraste maximum correspondant aux caractéristiques nominales du papier. Pour répondre à cette dernière exigence, l'émulsion positive doit toujours être développée à son CCD infini de manière à atteindre la densité maximum utile, noir profond illustrant les ombres et légèrement inférieur à la densité maximum nominale de l'émulsion considérée. D'ailleurs, le CCD du positif se stabilise très rapidement à sa valeur maximum (1 à 2 minutes suivant les conditions de développement). Vu la rapidité de son évolution, il n'est donc pas question de le contrôler comme celui du négatif. Si le développement est poursuivi au-delà du CCD infini, on observe (figure 2) un déplacement de la courbe caractéristique vers la gauche, ce qui indique un accroissement de sensibilité de l'émulsion pouvant « compenser » dans une certaine mesure une sous-exposition du papier. |
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Autres caractéristiques du papier photographique Elles découlent de la précédente. Cette stabilisation obligatoire de la pente de la courbe caractéristique immobilise l'ensemble du « mécanisme » (figure 3). Puisqu'ils sont fixes, CCD, densité maximum utile, contraste et gradation deviennent des critères du papier. L'observation de la courbe d'une émulsion positive associée aux réflexions précédentes nous suggère en outre trois règles élémentaires : 1 - Afin d'obtenir une épreuve agréable à regarder, les luminations extrêmes de l'image du négatif doivent être traduites en densités extrêmes : densité maximum utile pour les ombres et densité minimum utile pour les hautes lumières. Cela signifie que le contraste de l'image du négatif doit être égal à la gradation du papier (figure 4). Les deux autres règles sont liées à celle-ci. 2 - La gamme des luminations de l'image du négatif doit s'inscrire sur la totalité de la portion utile de la courbe. L'exposition du papier ne tolère par conséquent aucun écart (figure 5). Cependant, nous avons noté qu'une prolongation du temps de développement de base permet de corriger les effets d'une légère sous-exposition du papier. Nous devinons aussi que plus la valeur de gradation est faible, plus la détermination de l'exposition exige de précision. 3 - Un papier de gradation donnée ne peut enregistrer qu'un seul niveau de contraste de l'image du négatif. Nous comprenons désormais la nécessité de disposer de plusieurs gradations de papier pour faire face à la diversité de contraste habituelle – mais, hélas, souvent injustifiée – des clichés. Les caractéristiques sensitométriques essentielles du papier photographique sont résumées et comparées à celles du négatif au tableau 2. |
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Claude Bouchot |